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 MARGUERITE DE BOURGOGNE

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4 participants
AuteurMessage
epistophélès

epistophélès


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MessageSujet: MARGUERITE DE BOURGOGNE   MARGUERITE DE BOURGOGNE EmptyJeu 11 Déc - 1:58

BUSH DE BUSHH ! J'arrivais à la fin de l'histoire, quand tout à disparu.......... scratch
J'recommencerai demain.

Bisous boudeurs.
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JeanneMarie

JeanneMarie


Nombre de messages : 3342
Date d'inscription : 09/12/2008

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MessageSujet: Re: MARGUERITE DE BOURGOGNE   MARGUERITE DE BOURGOGNE EmptyJeu 11 Déc - 11:19

Oooohhhhhh pauvre
Quel dévouement !
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MAINGANTEE

MAINGANTEE


Nombre de messages : 7850
Date d'inscription : 17/10/2009

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MessageSujet: Re: MARGUERITE DE BOURGOGNE   MARGUERITE DE BOURGOGNE EmptyJeu 11 Déc - 16:43

Voilà quand on écrit à 1h58!
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MARCO

MARCO


Nombre de messages : 8324
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MessageSujet: Re: MARGUERITE DE BOURGOGNE   MARGUERITE DE BOURGOGNE EmptyJeu 11 Déc - 16:56

Marc-querite de Bourgogne .. 
MARGUERITE DE BOURGOGNE Marc10
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epistophélès

epistophélès


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Age : 33
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MessageSujet: MARGUERITE DE BOURGOGNE   MARGUERITE DE BOURGOGNE EmptyJeu 11 Déc - 20:01

N'ETAIT PAS CELLE QUE VOUS CROYEZ.


"Il est permis de violer l'histoire, disait Alexandre Dumas, à condition de lui faire un enfant."

L'auteur du Collier de la Reine sut montrer dans ce domaine, comme tant d'autres, son exceptionnelle virilité. Il eut donc de Mlle Clio une importante postérité. Mais aussi paradoxal que cela puisse sembler; ces enfants illégitimes n'ont jamais paru très naturels. Et les historiens se désespèrent à la pensée que le peuple de France apprend son histoire dans ce fatras d'inexactitudes que constituent Les Trois Mousquetaires, La Dame de Montsoreau, Le comte de Monte-Cristo, La Tour de Nesle, etc.
Aussi de temps en temps est-il bon de rétablir la vérité faussée par les robustes enfants du gros Alexandre.
Par exemple, en ce qui concerne la malheureuse Marguerite de Bourgogne dont Dumas a fait un monstre de lubricité doublé d'une sorte de mante religieuse.
La bru de Philippe le Bel n'était pas une petite sainte, bien sûr. Délaissée par son mari qui lui préférait le jeu de paume, elle avait même le ferme désir de jeter sa couronne par-dessus les palais. Mais elle n'eut qu'un amant...
Ce qui, pour bien des femmes, sera considéré comme la fidélité même.
Quelle est donc la véritable histoire des orgies de la tour de Nesle ?
C'est ce que nous allons voir.

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epistophélès

epistophélès


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MessageSujet: MARGUERITE DE BOURGOGNE   MARGUERITE DE BOURGOGNE EmptyJeu 11 Déc - 20:50

Philippe le Bel avait - ainsi qu'on l'a oublié - trois fils : Louis, que l'on devait surnommer le Hutin à cause de son caractère coléreux et vindicatif, Philippe et Charles. Il avait aussi une fille : Isabelle, qui devait avoir l'honneur d'épouser le roi d'Angleterre et l'avantage de faire mourir celui-ci en lui faisant enfoncer par un ami un morceau de fer rouge dans le fondement.
En quelques mois les trois frères épousèrent trois princesses bourguignonnes : la femme de Louis s'appelait Marguerite, celle de Philippe, Jeanne, et Blanche celle de Charles.
Elles furent bientôt réunies au palais royal et s'ennuyèrent ferme. Le roi, depuis son veuvage (il avait perdu sa femme, la reine Jeanne deux ans auparavant), était devenu neurasthénique, et les trois princes, pris par le jeu de paume se désintéressaient de leurs jeunes épouses.

Toutes les trois, douées d'un tempérament au-dessus de leur âge, sinon de leur condition, rêvaient d'amour en poussant de gros soupirs. Le soir, elles se mettaient à la fenêtre de leur chambre et restaient de longues heures à contempler les mariniers qui passaient sur la Seine en chantant. Ces hommes forts, puissants et bien bâtis, les troublaient dangereusement. Elles imaginaient des étreintes brutales et de vigoureux manques de respect, ignorant que ce genre de rêveries est extrêmement déprimant pour les dames qui n'ont qu'un mari chétif et malingre. Car les trois princes étaient peu efficients, c'est le moins qu'on puisse dire. Et les trois jeunes femmes, chaque soir un peu plus énervées, allaient se coucher, chacune dans son lit, seule comme d'habitude...
On imagine, au bout de deux ans, dans quel état lamentable se trouvaient ces princesses.
Marguerite, la plus belle des trois et la plus énervée aussi, dépérissait à vue d'oeil. Le mal d'amour la tenaillait ; mais elle ne pouvait oublier qu'elle serait un jour reine de France... Reine de ce royaume dont l'attribut était la fleur de lys. Et elle n'osait pas sauter sur le premier garde venu, comme elle en avait envie...
Parfois, elle pensait avec remords à cette reine Jeanne dont on citait la vertu en exemple...
- Comment faisait-elle pour rester aussi pure ? Il faut que j'interroge ceux qui l'ont connue.

Un soir, Marguerite appela ses belles-soeurs. Son regard était si brillant que Blanche et Jeanne éprouvèrent quelques craintes.
- Oyez ! Oyez ! En apprendre de belles, je viens, leur dit-elle à peu près dans le langage curieux de son époque.
Et tout d'une traite, elle leur rapporta ce qu'une de ses suivantes lui avait conté avec force détails :

La reine Jeanne n'avait pas été aussi vertueuse qu'on voulait bien le dire. C'était même une joyeuse luronne. Il lui fallait, certains soirs, deux ou trois amants. De bonne race, elle parvenait d'ailleurs à les épuiser sans que la fraîcheur de son teint en souffrit.
Des complices étaient chargés de lui amener des jouvenceaux en un endroit peu fait à première vue pour servir de décor à des parties fines : la tour de Nesle, édifice sinistre qui terminait, au bord de la Seine, une partie de l'enceinte construite par Philippe-Auguste.

Il y avait au premier étage une salle où n'allaient jamais les soldats et que l'on pouvait atteindre par un escalier indépendant. C'est dans cette salle que les jeunes gens étaient amenés à la nuit tombante.
Tout était prêt pour les recevoir : vin, victuailles, lits moelleux... Quand ils avaient un peu bu, l'orgie commençait. Pas un des invités ne soupçonnait naturellement que cette belle femme qui se conduisait comme une ribaude était la reine de France. "Ils croyaient, nous dit Marguerite Jouve, à une bourgeoise dévergondée ou à une grande dame que sevrait de caresses l'absence de son noble époux... Ils donnaient toute leur force, vaillamment, espérant être payés au départ, ou plaire assez pour revenir."

Mais ils ne revenaient jamais... Car la reine Jeanne, dans sa grande sagesse, savait que tous les maux du monde viennent des bavards. Alors, "quand les amants, recrus de fatigue, les membres et le cerveau alourdis par le vin, s'endormaient, la reine les faisait mettre dans un sac lesté d'une grosse pierre et on les jetait dans le fleuve"...
On reconnaît bien là les merveilleuses qualités d'organisation de la créatrice du collège de Navarre.
Elle pouvait avoir dix, douze, quinze partenaires, tous disparaissaient. Femme méthodique, la reine Jeanne avait - si j'ose dire - plus d'un sac dans sa tour...
Quand elle avait entendu le dernier "plouf", elle regagnait sa chambre du palais royal et s'endormait paisiblement.
(Précisons qu'à l'endroit où cette piquante souveraine s'amusait ainsi avec des jeunes gens, se réunissent, aujourd'hui, nos frétillants académiciens.)

Quand elle eut conté cette histoire à ses belles-soeurs, avec des détails que la bienséance m'a obligé d'omettre, Marguerite de Bourgogne s'arrêta une seconde. Elle était haletante.
- Tout ceci a été su par les bateliers qui trouvèrent des sacs contenant des cadavres d'étudiants, et par des filles de cuisines qui portèrent des victuailles à la tour de Nesle... Mais il n'y eut jamais aucun scandale...
Ce détail final ouvrit bien des horizons aux jeunes femmes.

Aussi les choses ne traînèrent-elles point.
Quelques semaines plus tard, Marguerite de Bourgogne faisait entrer dans son lit le jeune et bel écuyer de son mari : Philippe d'Aulnay. Si les murs du palais royal, cette nuit-là, ne furent pas secoués par les ébats des deux amants, c'est uniquement parce que les constructions de l'époque étaient très solides...
De son côté, Blanche accueillait bientôt dans sa couche le propre frère de Philippe d'Aulnay : Gauthier. Quant à Jeanne, trop timorée, elle se contenta des confidences de ses belles-soeurs.

Trois ans passèrent ainsi. Et les princesses semblaient avoir retrouvé un peu de calme. Hélas, les malheureuses étaient moins avisée, moins "sages" que la reine Jeanne. Elles avaient reçu de leur belle-soeur Isabelle, nouvelle reine d'Angleterre, de très belles bourses que, dans leur enthousiasme elles offrirent à leurs amants. Un jour, Isabelle vint à Paris voir son père. Au cours d'une fête donnée en son honneur, elle fut surprise de voir ses bourses à la ceinture des deux écuyers. Comprenant tout, Isabelle pensa : "Si le roi savait ça !...

Deux heures plus tard Philippe le Bel était au courant de ce qui se passait dans son palais. Et le lendemain soir, les gardes prenaient en flagrant délit d'adultère les princesses et leurs amants...
Cela causa un scandale extraordinaire...

Après un procès à huis clos, les complices huissiers de la chambre des princesse, suivantes, confesseurs, etc., furent pendus, Marguerite et Blanche tondues, vêtues de bure et incarcérées au Château-Gaillard près les Andelys, et Jeanne, moins coupable, enfermé"e au château de Dourdan.
Quant aux deux écuyers, un châtiment raffiné leur était réservé". Amenés sur la place du Martroy, à Pontoise, la justice du roi les livra à des bourreaux aussi habiles que des chirurgiens. Devant une foule attentive, ils furent d'abord émasculés puis, d'un couteau effilé, on les écorcha vifs. Enfin on les attacha à la queue d'un cheval qui les traîna sur un champ nouvellement moissonné. Les malheureux poussaient des hurlements horribles et les badauds venus de Mantes, de Paris, de Saint-Germain, ne regrettaient pas de s'être dérangés...
Après quoi on trancha la tête des deux suppliciés et l'on pendit leurs corps au gibet, par les aisselles.

Deux mois plus tard, Philippe le Bel mourait et Louis le Hutin montait sur le trône. Son premier acte de souverain fut un ordre.
Et le lendemain, Marguerite de Bourgogne était étranglée dans son cachot... Elle avait vingt-quatre ans...
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